Cal Pal

 

Histoire

Cal Pal de la Cortinada

 

cal pal ordino

1890 - Autor: Lluís Maria Vidal Carreras (Centre Excursionista de Catalunya, 281)

Cal Pal est l’une des constructions les plus représentatives de l’architecture vernaculaire andorrane. Restée fermée durant des décennies, elle nous rouvre à présent ses portes pour accueillir et offrir un espace de réflexion et de débat autour de l’art, de la création culturelle et du patrimoine culturel et naturel de l’Andorre.

Cal Pal

Présentation

Cal Pal se trouve à La Cortinada, sur le bord du chemin conduisant de la passerelle du Vilar au pont Sobirà.
La maison Pal aurait fait partie d’un ensemble de biens rattachés à l’auberge d’Escoter –  maisons, manoirs, fermes et métairies, terres, prés, jardins, potagers, pâturages arborés, prairies et autres possessions – objet d’une donation faite par Bernat Escoter, vicaire de La Massana, et Raimunda, sa mère, en faveur de Joan Pal d’Ordino. La maison serait ainsi devenue la demeure et la possession de la famille Pal et le « lieu et feu » de Raimunda, jusqu’à sa mort. Il avait été stipulé que la famille Pal devrait résider de façon permanente en cet endroit sans pouvoir le vendre. C’est pourquoi, des siècles durant, au Moyen-âge tardif et à l’époque moderne, la maison appartint à cette famille, jusqu’au xviie siècle où, par mariage, elle devint la propriété de Joan Torres de la maison Teixidor de Sispony. Antoni Torres Armengol (surnommé Tonillo) sera, au début du xxe siècle, le dernier habitant de la maison, jusqu’en 1955, date à laquelle il la vendra à Serafí Reig Ribó.

cal pal

Cal Pal est l’une des constructions les plus représentatives de l’architecture vernaculaire andorrane, qui subit plusieurs agrandissements, tous documentés, au xvie siècle et au début du xixe siècle, lorsque fut ajouté un troisième corps à l’un des latéraux du logement et que furent bâtis le pigeonnier et les deux galeries couvertes de la façade sud-ouest, ce qui conféra à la maison son aspect définitif. Sur la façade nord-ouest on remarquera les abouts des poutres de la toiture, sculptés et représentant des visages humains.

 

Au cours des années quatre-vingt-dix, au xxe siècle, un projet de restauration fut mené à terme avec la reconstruction du corps du bâtiment latéral qui avait été démoli dans les années soixante. Cette intervention, qui mit un frein au processus de dégradation de l’édifice tout en respectant son intégrité et en renforçant sa valeur d’élément du patrimoine culturel de l’Andorre, permit d’inclure, le 2 mars 2011, Cal Pal dans l’Inventaire général du patrimoine culturel de l’Andorre.

À présent, Cal Pal rouvre ses portes pour accueillir et offrir un espace de réflexion et de débat autour de l’art, de la création culturelle et du patrimoine culturel et naturel de l’Andorre, désireuse de devenir le « lieu et feu » de cette réflexion autour de notre culture.

Susanna Vela, directrice des Archives nationales de l’Andorre (Arxiu Nacional d’Andorra)

Fragment extrait de:
Pujal Trullà, A. (2007) La farga de cal Pal. Història d’una família andorrana.
www.bopa.ad/bopa/023015/Pagines/6C0A6.aspx

Photographie:  Centre Excursionista de Catalunya
www.cec.cat/arxiufotografic